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La CAQ à Bécancour pour discuter de prévention des dépendances

Alors que la campagne électorale provinciale bat son plein, des ténors de la Coalition avenir Québec (CAQ) étaient de passage jeudi au chapiteau du Quai en fête de Bécancour dans le but d’aller à la rencontre d’intervenantes en prévention des dépendances provenant des organismes La Relance Nicolet-Bécancour et Action Toxicomanie.

En effet, Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, et Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, accompagnaient le député sortant de la circonscription de Nicolet-Bécancour, Donald Martel. Ils en ont profité pour discuter avec les intervenantes couvrant l’ensemble du territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Cette rencontre était l’occasion, pour les politiciens, de voir l’impact des sommes accordées par la CAQ et le ministre Carmant pour la création de nouveaux programmes de prévention des dépendances dans les écoles de la région. Bien qu’il ne s’agissait pas d’un rassemblement électoral à proprement parler, les trois députés sortants en ont également profité pour mettre de l’avant les réalisations de leur gouvernement lors des quatre dernières années.

Des relents de campagne électorale

«Je suis très content du petit hommage ou du remerciement que vous faites, parce qu’en politique, ce n’est pas souvent qu’on reçoit des remerciements sur des nouveaux programmes. Je veux souligner que Lionel, c’est assez incroyable tout ce qu’il a fait pour agir tôt auprès des enfants», a déclaré Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux du gouvernement sortant.

«Je suis content de voir des gens de terrain, moi je suis un gars de terrain. C’est agréable de voir des gens comme vous, qui sont avec nos jeunes avec des enjeux de drogue, avec des enjeux de surconsommation d’opioïdes. Je trouve que d’avoir des gens de terrain comme ça, qui ne sont pas dans des bureaux, mais qui sont en contact avec nos jeunes pour pouvoir les aider à trouver d’autres solutions que celles qu’ils ont décidé de prendre, pas toujours par choix, c’est très important», a-t-il poursuivi.

«Christian et moi, une chose qu’on partage, c’est le désir de la prévention. Il a poussé récemment pour le programme en prévention de la santé publique. Moi, je suis ici pour vous remercier d’avoir mis ce programme sur pied dans la région ici, puis même d’être un modèle pour ce qui s’en vient, parce qu’on m’a dit que vous alliez même dans les écoles primaires et ça, c’est vraiment idéal», a pour sa part lancé Lionel Carmant.

«Le lien entre le ministère de la Santé et le ministère de l’Éducation, on essaie de le renforcer de plus en plus et grâce à vous, on a réussi à mettre le pied dans les écoles. Je suis très, très, très content d’avoir réussi ça. On va pouvoir le faire avec d’autres programmes, comme nous parlons d’agir tôt, pour travailler et intervenir un peu plus auprès des 0 à 5 ans», a continué le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.

Le financement, nerf de la guerre

Pour Vincent Marcoux, directeur général de l’Association québécoise des centres d’intervention en dépendance (AQCID), qui assistait à la rencontre, le financement demeure le nerf de la guerre pour les organismes communautaires. Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas gêné pour demander que les budgets en traitement des dépendances soient donnés directement aux organismes communautaires et de façon récurrente, sans devoir passer par les instances gouvernementales.

«Le 15 millions $ qui est annoncé est récurrent aux CIUSSS, mais chaque année, les organismes doivent signer un nouveau contrat. Ils n’ont donc jamais de garantie qu’ils pourront garder leurs 10 employés ou leurs 15 employés. Nous ce qu’on demande, c’est de descendre l’argent de façon récurrente directement aux organismes», explique le gestionnaire de l’association représentant 135 groupes communautaires du secteur.

En contexte de pénurie de main-d’œuvre, cette précarité de l’emploi en intervention psychosociale ajoute une difficulté supplémentaire à laquelle doivent faire face les organismes. «Avec l’inflation, comme nos enveloppes ne sont pas indexées, on a de la difficulté à augmenter les salaires de nos employés et à offrir des salaires compétitifs. C’est pour ça qu’on demande aux partis politiques de s’engager à offrir des sommes récurrentes directement aux organismes et que celles-ci soient indexées», poursuit M. Marcoux.

Donald Martel sollicite un quatrième mandat

De son côté, Donald Martel sollicite un quatrième mandat consécutif au poste de député de la circonscription de Nicolet-Bécancour. Annie Gauthier, la directrice générale de La Relance Nicolet-Bécancour assure de son côté que le député sortant l’a beaucoup aidée à implanter le programme de prévention des dépendances dans les écoles du secteur. Celui-ci s’applique d’ailleurs autant à l’exploration de la consommation de drogues chez les jeunes qu’à la dépendance aux écrans, une nouvelle réalité qui frappe de plus en plus cette génération.

«Il y a deux choses: il y a Lionel et son équipe, mais aussi Annie Gauthier de La Relance, qui est une bonne leader du coin. Je ne suis pas expert là-dedans, mais ç’a été quelqu’un qui a facilité le transfert de ce programme-là», souligne le député sortant.

Avec les baisses d’impôt proposées par la CAQ, n’est-ce pas le genre de programme social qui risque de passer au couperet? «Si vous avez entendu le ministre Girard, le mot d’ordre, c’est “prudemment”. On y va de façon très raisonnable. On pense que l’écart de richesse qu’on est en train de récupérer, notamment avec l’Ontario, ça amène des moyens supplémentaires à l’État. Il faut prendre conscience qu’au Québec, on est un des États les plus taxés, les plus imposés. C’est ça le défi, c’est de ne pas couper dans les services, mais en même temps, de donner de l’oxygène aux contribuables», ajoute M. Martel.

Malgré les années passées et les mandats qui s’accumulent, celui-ci admet qu’il a encore beaucoup de projets à réaliser dans la région. «J’ai beaucoup de motivation, beaucoup de fierté à représenter les gens de Nicolet-Bécancour. Toutes les fois que je m’assois au Salon bleu, je veux que les gens soient fiers du travail que je fais. C’est une belle occasion, pour moi, de recevoir un vote de confiance de nouveau pour une quatrième élection», signale-t-il.

«Il y a encore des enjeux, notamment au niveau de la sécurité routière. Quand j’ai commencé en politique, on était en décroissance, autant au niveau économique que social. On sent depuis deux, trois, quatre ans que la population augmente, le niveau de richesse augmente, puis avec tout ce qu’on est en train de faire au parc industriel, je veux absolument qu’on complète ce travail-là. On est parti d’une des régions les plus pauvres au Québec et mon but c’est d’en faire l’une des plus riches.»

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